MONTRÉAL – Humane Society International/Canada montre du doigt le lien entre les cruelles usines à chiots en Corée du Sud et l’industrie de la viande canine en aidant à secourir 200 chiens et chiots d’une terrible ferme de viande canine. Environ 160 chiens seront acheminés vers le Canada, où ils trouveront un refuge temporaire à Cambridge, en Ontario. Certains seront transportés vers Montréal où ils seront réhabilités au refuge d’urgence de HSI/Canada.
Il s’agit de la 14e fermeture de ferme de viande canine effectuée par HSI en Corée du Sud. L’établissement faisait également office d’usine à chiots. Les chiens étaient vendus comme animaux domestiques ou bien destinés à l’abattoir, selon ce qui rapportait le plus de bénéfices. Par conséquent, la plupart des chiens sont de races de petite taille (chihuahuas, corgis, Yorkshire terriers, caniches, poméraniens, shih tzus et bouledogues français).
Ewa Demianowicz, responsable de campagne pour HSI/Canada, a déclaré : « Ces chiens ont vécu dans des conditions déplorables, dans des cages crasseuses où ils n’avaient pas accès à une quantité de nourriture et d’eau suffisante et où ils ne recevaient que peu de soins vétérinaires ou de contact humain. Malheureusement, ils sont nombreux à n’avoir jamais quitté ces cages étroites dans lesquelles ils ont été confinés. Il est déchirant d’imaginer à quel point ils ont souffert durant leur existence. Notre équipe est impatiente de voir ces merveilleux chiens quitter cet endroit horrible pour venir au Canada où leurs nouveaux foyers les attendent. »
HSI travaille avec des fermiers qui souhaitent cesser de participer au commerce de la viande canine en les aidant à se tourner vers des secteurs plus humains, en secourant des chiens et en fermant des établissements. Les propriétaires signent des contrats par lesquels ils déclarent qu’ils ne retourneront pas vers le commerce de la viande canine. Le propriétaire de l’établissement est impatient de mettre fin à ses activités dans ce secteur, car sa famille désapprouve son travail et ses profits sont à la baisse.
La consommation de viande canine est en plein déclin en Corée du Sud, en particulier chez les jeunes, comme le montre un sondage réalisé par Gallup Korea en juin 2018. Selon ce sondage, 70 % de la population sud-coréenne affirme ne pas vouloir consommer de viande canine à l’avenir. Les actions récentes des autorités pour mettre un frein au commerce de la viande canine reflètent le sentiment d’inconfort croissant des Sud-coréens envers cette industrie. En novembre 2018, à Seongnam, HSI/Canada a participé à la fermeture de Taepyeong, le plus grand abattoir de chiens dans le pays. La volonté des politiciens et des citoyens de mettre fin au commerce de la viande canine s’accroît en Corée du Sud. HSI espère que son programme leur montrera un modèle de transition qui sera un jour adopté partout au pays et qui bénéficiera du soutien de l’État.
Les faits :
- Plus de 2,5 millions de chiens sont élevés dans des milliers de fermes de viande canine en Corée du Sud chaque année.
- La plupart des Sud-coréens ne mangent pas régulièrement de la viande de chien, mais cette pratique demeure populaire pendant les jours de Bok Nal, en juillet et août, où cette viande est cuisinée dans une soupe appelée bosintang.
- La mise à mort des chiens se fait principalement par électrocution, la mort peut ainsi prendre jusqu’à cinq minutes. La pendaison est aussi pratiquée.
- L’industrie de la viande canine est dans un vide juridique en Corée du Sud : ni légale ni illégale. Nombre de dispositions de la loi sur la protection des animaux sont systématiquement violées. C’est le cas par exemple de l’interdiction de tuer des animaux de manière brutale comme en les pendant par le cou, de les tuer dans des lieux publics ou devant d’autres animaux de la même espèce.
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