Tous les chiens sont égaux

Redressez la barre pour les chiens, les familles et les communautés en luttant contre les mesures néfastes pour certaines races de chiens

Humane Society International


  • Ils souffrent de préjugés à cause de leur apparence. DemureDragonfly/istock

Des municipalités, voire des provinces tout entières du Canada, telles que l’Ontario, interdisent les chiens ou leur imposent des restrictions selon leur race (ou celle à laquelle ils semblent appartenir).

HSI/Canada s’oppose à de telles mesures qu’elle juge inhumaines et inefficaces. Il n’existe aucune preuve que les lois applicables à certaines races de chiens réduisent les morsures ou les attaques envers des personnes. Au contraire, elles détournent des ressources destinées à des programmes de contrôle des animaux et des initiatives de sécurité publique plus efficaces. C’est aussi l’avis de l’Association canadienne des médecins vétérinaires qui soutiennent les lois sur les chiens dangereux « [à] condition qu’elles ne soient pas discriminatoires envers une race particulière. Cette loi devrait être destinée à favoriser la sécurité et la protection du grand public contre les chiens considérés comme “dangereux” et “méchants”. La ACMV encourage et soutient une approche communautaire axée sur la prévention des morsures de chien, l’élevage responsable, le dressage, le choix d’un animal et le rôle de propriétaire, ainsi que l’éducation des animaux au sein de la communauté ».

Les règlements spécifiques à certaines races de chiens ne reposent pas sur la science ou des données fiables, mais sur des mythes et des renseignements erronés concernant différentes races. Néanmoins, leur impact sur les chiens, les familles et les refuges pour animaux est malheureusement bien réel.

Découvrez la vérité sur l’interdiction des races et aidez votre communauté à se transformer en un lieu où les chiens ne sont pas jugés en fonction de leur apparence, mais en fonction de leur comportement.

Agissez dès maintenant pour aider les chiens qui en sont victimes au Québec.

Les mauvaises lois coûtent cher

Les interdictions et restrictions applicables à certaines races obligent les chiens à quitter leurs foyers pour se retrouver dans des refuges, occupant ainsi une place dans un chenil et des ressources qui pourraient être destinées à des animaux errants. Les agences de contrôle des animaux, disposant de fonds insuffisants, se voient contraintes à respecter ces lois et sont souvent amenées à décider, en fonction de l’apparence seule, à quelle race appartient un chien. Cette situation donne lieu à des affrontements entre les propriétaires de chiens et les agences locales, et se termine la plupart du temps dans un tribunal, exploitant ainsi les ressources de la communauté qui auraient pu être utilisées dans le cadre de lois et de mesures d’application efficaces et neutres.

La science ne soutient pas les préjugés sur les races de chiens

Des experts ont découvert qu’aucune race n’est plus susceptible de mordre qu’une autre. La ACMV, l’Ordre des médecins vétérinaires du Québec, l’Association américaine de médecine vétérinaire, la Coalition nationale sur les animaux de compagnie ainsi que les Centres de contrôle et de prévention des maladies des États-Unis s’opposent aux lois applicables à certaines races, tout comme les principales organisations de protection animale.

De plus, les animaux de compagnie sont souvent de race mixte, ce qui complique encore le problème lié aux interdictions et aux restrictions applicables à certaines races. Grâce aux tests génétiques pour chiens, des études ont démontré que même les personnes ayant une profession en rapport avec les animaux ne peuvent identifier avec exactitude les races auxquelles appartient un chien de race mixte. Malheureusement, les lois applicables à certaines races ont provoqué la mort de nombreux chiens dont le seul crime était d’avoir l’apparence d’une race particulière.

Les races de chiens ne disparaissent pas comme par magie

Dans un article publié en 2012 sur les interdictions de certaines races appliquées depuis des années dans le comté de Miami-Dade, en Floride, Kathy Labrada, alors directrice des services animaliers, a reconnu que cette interdiction avait été un échec. « Non, cela n’a pas été efficace », a-t-elle déclaré au Daily Telegraph. « Je ne pense pas qu’il soit logique d’avoir pour cible une race particulière. »

De nombreux refuges pour animaux sont envahis de chiens qui, à cause des interdictions applicables à certaines races, ne peuvent pas être adoptés par des habitants de leur communauté. Les refuges des villes et comtés voisins finissent le plus souvent par recueillir les chiens, les envoyant ainsi d’un lieu à un autre. Katie Barnett, avocate en droit des animaux au Kansas, se souvient encore du jour où des agents de contrôle ont frappé à sa porte quelques années plus tôt pour lui annoncer qu’elle avait deux semaines pour se débarrasser de son chien, Katrina. Barnett et Katrina ont préféré déménager 16 kilomètres plus loin, dans une autre ville, dans la région métropolitaine de Kansas City qui n’interdisait pas les Staffordshire bull-terriers. Son expérience, déclare Barnett, souligne le manque de logique derrière une série d’interdictions locales applicables à certaines races. « Je peux vivre dans une ville et en traversant simplement la rue pour aller dans une autre ville, mon chien est considéré comme dangereux. »

La loi spécifique à des races particulières (LSR) perd de l’ampleur

Fort heureusement, de plus en plus de personnes et leurs représentants élus réalisent que les interdictions de races n’ont aucun sens et que la LSR perd de l’ampleur. Aux États-Unis, 19 États ont adopté des lois interdisant la LSR au niveau local, et près de 100 municipalités ont remplacé la LSR par des mesures neutres. L’abrogation de la LSR n’a pas causé plus de morsures dans ces communautés. En réalité, après que l’Ohio a abrogé sa loi sur les races dans l’ensemble de l’État, State Farm Insurance a recensé une baisse des plaintes liées aux chiens.

Agissez pour lutter contre la LSR

La province de Québec envisage actuellement d’interdire certaines races de chiens. Merci de demander à la province de Québec d’adopter une loi applicable à toutes les races et qui insiste sur la responsabilité du propriétaire.

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