MONTRÉAL–Le géant des soins personnels Unilever a annoncé ce jour son soutien à la campagne #BeCrueltyFree de Humane Society International, dont l’objectif est d’interdire les expérimentations animales pour les cosmétiques d’ici 5 ans dans le monde entier. Unilever témoigne de son soutien grâce à une ambitieuse nouvelle collaboration qui vise à accélérer l’acceptation réglementaire d’évaluations de sûreté pour le consommateur à la fois modernes et non basées sur les animaux.
Unilever, connue pour ses grandes marques telles que Dove, Degree ou TRESemmé, est la deuxième plus grande entreprise de produits de beauté au monde et la première du top 10 du secteur à soutenir activement une réforme législative visant à interdire les expérimentations sur les animaux pour les cosmétiques. Les organisations espèrent que cette nouvelle collaboration favorisera le changement des politiques du secteur cosmétique mondial, le but étant d’interdire les expérimentations animales sur les 50 plus grands marchés de la beauté au monde d’ici 2023.
Troy Seidle, vice-président du département Recherche et Toxicologie de HSI, déclare : « N’importe quelle entreprise pourra vous dire qu’elle est en faveur d’alternatives aux expérimentations animales pour les cosmétiques, mais Unilever est le premier des géants du secteur à s’impliquer activement dans cette lutte. Alors que des centaines de milliers d’animaux sont toujours utilisés pour des expérimentations sur la toxicité chaque année dans le monde, nous félicitons Unilever qui se joint à Humane Society International pour mettre fin à cette cruauté une bonne fois pour toutes. Nous incitons les autres grandes marques cosmétiques à suivre cet exemple et à nous rejoindre du bon côté de l’Histoire. »
La nouvelle collaboration avec HSI inclura:
- Le soutien d’Unilever pour l’adoption au Canada de la loi sur les cosmétiques sans cruauté (S-214), qui interdirait les expérimentations animales domestiques ainsi que la vente de cosmétiques ayant été soumis à toute forme d’expérimentations animales une fois l’interdiction en vigueur, en accord avec le précédent établi par l’Union européenne.
- Une collaboration franche et durable visant à développer le potentiel des entreprises et autorités de régulation afin que les décisions quant à la sûreté des cosmétiques soient basées exclusivement sur des approches non animales.
- Un investissement dans la formation de futurs scientifiques dans le domaine de la sûreté pour une évaluation des risques « nouvelle génération » et non animale, dans le but de développer leurs compétences sur le long terme.
David Blanchard, agent responsable Recherche et développement pour Unilever, ajoute : « Nous sommes heureux de collaborer avec Humane Society International afin d’en finir avec l’ère des expérimentations animales pour les cosmétiques. Nous encourageons les autres entreprises, régulateurs et autres parties prenantes à se joindre à nous dans cette initiative majeure. »
Des législateurs de 37 pays à travers le monde ont déjà adopté des lois interdisant partiellement ou totalement les expérimentations animales pour les cosmétiques. La campagne HSI #BeCrueltyFree a joué un rôle important dans l’adoption de la phase finale de l’interdiction de l’Union européenne en 2013, puis en Inde, à Taïwan, au Guatemala, en Nouvelle-Zélande, en Corée du Sud et dans sept états brésiliens. Aujourd’hui, HSI et nos partenaires sommes impliqués dans cette démarche auprès de 10 autres pays : Australie, Brésil, Canada, Chili, Philippines, Afrique du Sud, Sri Lanka, Vietnam et États-Unis.
Selon HSI, le Canada pourrait être le prochain pays à interdire la cruauté des cosmétiques, le projet de loi S-214 ayant atteint la moitié du processus législatif fédéral canadien. En effet, le projet a été approuvé par le Sénat en juin dernier et attend désormais une première lecture à la Chambre des communes. Selon une étude menée par The Strategic Counsel pour HSI et Animal Alliance of Canada, 88 % des Canadiens s’entendent à dire que tester de nouveaux cosmétiques n’est pas une raison valable pour faire souffrir les animaux, et 81 % sont en faveur d’une interdiction nationale des expérimentations animales pour les cosmétiques et leurs ingrédients. Pour tous les Canadiens souhaitant soutenir cette loi, vous pouvez contacter votre membre du Parlement via becrueltyfree.ca.
Les faits:
- Les expérimentations animales du secteur cosmétique incluent des tests sur les irritations cutanées et oculaires pendant lesquels un produit ou ingrédient cosmétique est appliqué sur la peau rasée ou dans les yeux d’un lapin, des tests d’allergies cutanées sur des cobayes ou des souris, et des études de gavage pouvant durer plusieurs semaines ou mois. Ces expérimentations entrainent de graves souffrances, telles que cécité, yeux gonflés, peau irritée et sanglante, hémorragies internes, lésions aux organes, convulsions et mort. Il est rare qu’un antidouleur soit administré aux animaux, et à la fin des expérimentations les animaux sont tués, la plupart du temps par asphyxie, rupture des vertèbres ou décapitation.
- La Loi canadienne sur les aliments et drogues exige que tous les cosmétiques et autres produits de soins personnels vendus au Canada soient sans danger lorsqu’ils sont utilisés conformément à l’usage auquel ils sont destinés, mais cette loi n’exige pas particulièrement que cette absence de danger soit prouvée par des tests effectués sur les animaux.
La déclaration d’Unilever concernant les alternatives aux expérimentations animales (octobre 2018) est disponible ici.
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Contact média : Aviva Vetter, t 514.975.9720, avetter@hsi.org