Plus de 50 chiens et chiots sauvés de l’horreur d’une ferme de viande canine sud-coréenne, aujourd’hui sains et saufs et en route vers Montréal

HSI/Canada en appelle au soutien des bénévoles et du public pour venir s’occuper de chiens sévèrement négligés, dans un refuge d’urgence temporaire

Humane Society International


MONTRÉAL—Plus de 50 chiens d’une ferme de viande canine sud-coréenne ont échappé à la marmite à peine un mois avant le début du festival d’été appelé « Bok Nal », durant lequel plus d’un million de chiens sont mangés sous forme de soupe « bosintang ». Humane Society International travaille en Corée du Sud depuis trois ans. La stratégie du HSI est de démontrer que ce commerce cruel peut être supprimé progressivement. L’association a donc déployé tous ses efforts pour fermer définitivement plusieurs fermes de viande canine et pour aider les éleveurs à se tourner vers des moyens de subsistance alternatifs.

HSI est parvenu à un accord avec le propriétaire de la ferme qui élevait des chiens pour la consommation humaine depuis quatre ans à Namyangju, dans la province du Gyeonggi. Il prévoit aujourd’hui de développer son activité de culture de céleri chinois, qui est bien plus rentable. Cette ferme de viande canine est la 12e à être fermée par HSI qui a, jusqu’à maintenant, rapatrié plus de 1 300 chiens au Canada, aux États-Unis et au Royaume-Uni. Ces chiens ont alors pu recevoir des soins intensifs et ils ont eu la chance d’être adoptés par des foyers stables.

Les 50 derniers chiens, dont des Terriers croisés, des Jindo croisés et des Labradors croisés, sont présentement en chemin vers le refuge d’urgence de Humane Society International/Canada, à Montréal, où ils recevront des soins vétérinaires d’urgence, de la nourriture et où ils apprendront à socialiser. Parallèlement, en Corée du Sud, les militants de HSI basés à Séoul publient les photos de la ferme de viande canine pour sensibiliser la population, à l’approche de la saison du « Bok Nal » et alors que les soupes de viande canine apparaissent de plus en plus couramment sur les menus.

Rebecca Aldworth, directrice générale de HSI/Canada, a déclaré : « Marcher au milieu de cette ferme de viande canine m’a brisé le cœur. De nombreux chiens étaient entassés dans des cages en fil de fer, sans protection contre les éléments. Certains d’entre eux avaient des cicatrices et des blessures, et pour cause, l’intense frustration et l’ennui de vivre confinés dans des cages si petites, jour et nuit, provoquaient des batailles entre compagnons de cage. Ils survivaient grâce à une bouillie dégoutante composée de restes broyés des restaurants environnants et ne buvaient jamais d’eau fraiche. La plupart des chiens étaient absolument terrorisés, mais lorsque nous les sortions de leurs cages, ils semblaient comprendre que nous étions là pour les aider. Grâce à nos incroyables militants, ces merveilleux chiens seront désormais sains et saufs au Canada, et ils recevront toute l’attention et l’amour dont ils ont besoin. »

Borami Seo, gestionnaire principale en matière de politiques chez HSI/Corée du Sud, a déclaré : « Cette ferme de viande canine est représentative des petits élevages que l’on peut trouver partout en Corée du Sud : des cages délabrées, des conditions de vie ignobles, des chiens dans un état choquant. Lorsque notre équipe est arrivée, certains étaient entre la vie et la mort. Il est primordial que nous montrions aux Coréens la sinistre réalité de ces endroits. La plupart d’entre eux n’en ont aucune idée et en sont complètement choqués. Bien que manger de la viande canine soit une tradition en déclin qui, nous le pensons, finira par s’éteindre, nous remarquons encore aujourd’hui une augmentation du nombre de consommateurs de soupe canine pendant le festival « Bok Nal », en été. Nous espérons changer cela en exposant au grand jour les conditions sordides et cruelles dans lesquelles sont élevés ces chiens. Nous espérons également faire réagir le gouvernement à l’heure où un nombre croissant de Sud-Coréens réclament de nos dirigeants politiques qu’ils mettent un terme à ce commerce barbare. »

Le propriétaire de l’établissement de viande canine, Mr Shin, s’est montré enthousiaste à l’idée de se rallier au programme de fermeture des fermes de viande canine, après avoir appris que d’anciens fermiers dans la même situation que lui l’avaient rejoint. Avec la baisse de ses bénéfices de l’élevage de chiens pour la consommation et l’essor de son activité de culture de céleri chinois, Mr Shin a réalisé que le commerce de viande canine était un secteur voué à disparaître. Une fois que HSI aura secouru les chiens, les cages seront détruites et Mr Shin se concentrera pleinement sur la pousse de ses cultures.

Chaque année, plus de 2,5 millions de chiens sont élevés dans des milliers de fermes de viande canine en Corée du Sud. De nombreux chiens secourus lors de la dernière opération de HSI souffrent de maladies cutanées très douloureuses et d’entorses qui seront traitées au Canada. Un des chiens secourus, un cocker anglais du nom de Louis, malgré qu’il ait été abandonné par sa famille d’adoption et qu’il ait vécu dans des conditions effroyables, se montre tout de même aujourd’hui très affectueux et est sans cesse à la recherche de tendresse. Kaya, une magnifique Jindo croisée, maman d’adorables petits chiots, a également été secourue de cet enfer. HSI espère qu’ils oublieront vite ces tristes jours passés dans une ferme de viande canine.

Ces sauvetages n’auraient pas été possibles sans le soutien sans faille et généreux des Amis de HSI, de la Fondation Familiale Eric S. Margolis, la Fondation Emmanuelle Gattus, Sharp Transportation et nos incroyables membres du personnel et bénévoles au refuge.

FAITS :

  • « Bok Nal » n’est pas un festival ou un événement isolé, mais les trois jours les plus chauds de l’été selon le calendrier lunaire, le 17 juillet (Cho Bok), le 27 juillet (Jung Bok) et le 16 août (Mal Bok).
  • C’est au cours du « Bok Nal » que 70 à 80 pour cent de la viande canine est consommée en Corée du Sud, principalement sous forme d’une soupe appelée à « bosintang » qui est censée améliorer l’endurance et la virilité.
  • Outre une vie de souffrances dans les fermes, la méthode par laquelle les chiens sont tués est brutale : la mort par électrocution est la plus courante. Les chiens mettent généralement jusqu’à cinq minutes pour mourir (on a même recensé des cas où certains d’entre eux ont souffert pendant 20 minutes avant de mourir). La pendaison est aussi pratiquée. Les chiens sont tués à la vue de tous leurs autres compagnons.
  • L’industrie de la viande canine est un vide juridique en Corée du Sud. Ce n’est ni légal ni illégal. Nombre de dispositions de la loi sur la protection des animaux sont systématiquement violées. C’est le cas par exemple de l’interdiction de tuer des animaux de manière brutale comme en les pendant par le cou, dans des lieux publics ou devant d’autres animaux de la même espèce.
  • En Chine, au Vietnam, en Indonésie, en Inde et dans d’autres pays d’Asie, environ 30 millions de chiens sont brutalement tués et mangés chaque année. Cependant, Hong Kong, les Philippines, Taïwan, la Thaïlande et Singapour ont mis en place des interdictions concernant la viande canine.

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